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Portrait du domaine Antica Quercia

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Portrait du domaine Antica Quercia


Quelle est l’histoire du domaine L’ANTICA QUERCIA et pourquoi ce nom ?

Le domaine vinicole baptisé « L’Antica Quercia » a été créé à la fin des années 60 par Pilade Riello. Cet entrepreneur considéré comme l’un des fondateurs de l’industrie italienne du début du XXème siècle était un visionnaire. Ainsi, lorsqu’il créa le Domaine, il retenue un principe original pour l’époque, celui de l’autosuffisance. Par exemple, autonomie pour l’eau grâce à la création de plusieurs puits ; autonomie pour l’énergie, grâce à une petite centrale électrique qui fonctionnait de façon indépendante.

Le domaine pratiquait l’élevage des poissons dans un petit lac situé aux pieds des vignes, le pain était produit sur place dans un four. Enfin, les ouvriers employés dans les champs étaient logés au domaine.
Bien qu’anecdotique, nous aimons rappeler qu’un romancier, Mario Soldati a écrit quelques lignes qui parlaient de nous dans son ouvrage : Voyage dans le monde du vin italien « Vino al vino » publié dans les années 1970.
Au décès de Pilate Riello, survenu en 1980, son épouse prend la suite pendant quelques années. Ensuite le domaine va connaitre des fortunes diverses jusqu’au quasi abandon.
C’est en 2001 que la famille du propriétaire actuel décide de son rachat. C’est à ce moment que le nom du domaine L’Antica Quercia est choisi. Il rend hommage à un chêne séculaire qui domine la colline. Il y en a d’ailleurs un second, également majestueux.
Aujourd’hui, une bonne partie des vignes reste celle plantée au milieu des années 1990. Si quelques améliorations ont été faites, le vignoble et la structure de la cave conservent toujours l’esprit de leur créateur.

Quel a été votre cheminement vers le bio ? Quel type de Prosecco souhaitez-vous réaliser chaque année ?

Nous avons la chance inouïe de produire du vin à partir d’un cépage autochtone, le Glera et d’avoir une situation d’exception au milieu des collines. Pour produire nos Prosecco nous n’achetons pas le raisin d’autres viticulteurs comme certains. Nous utilisons uniquement le fruit de nos vignes.
Pour nous, le vin doit être l’expression d’un terroir et des saisons. Nous ne souhaitons pas faire des produits standardisés qui se ressemblent d’une année sur l’autre et nie, dans ce cas, les différences climatiques (soleil, pluie, lumière, température). On masque alors souvent ce que la nature elle-même a offert.
Nous aimons produire des Prosecco qui expriment au mieux les caractéristiques de la terre et aussi de nos vignes. Pour cela, nous cherchons à respecter au mieux la fertilité du terrain en évitant de trop le travailler. Nous utilisons uniquement des engrais verts et appliquons strictement les principes de l’agriculture biologique.
L’utilisation même de levures indigènes est un choix destiné à placer nos Prosecco dans une filiation au plus près du caractère de notre terroir.
Cela fait 10 ans que nous avons décidé de faire le choix de l’agriculture biologique, à cette époque, cela était plutôt l’exception. Nous nous sommes engagés dans ce parcours sans réelle stratégie, en pensant simplement que le Bio devenait la seule voie raisonnable pour mener une activité agricole. Nous voulions que le petit morceau de terre que nous transmettrons un jour soit plus beau et plus sain qu’avant.
Nous le faisons pour nous, pour nos équipes qui travaillent au domaine et bien sûr pour nos amis et clients qui apprécient nos Prosecco bien typés.


Quelles sont les caractéristiques de votre domaine ?

Le domaine se développe sur un seul lot de près de 25 hectares avec 18,5 hectares plantés en vignes.
Nos vignes sont placées au sommet, sur les coteaux sud-ouest et à la base de la colline. Nous supportons au sein du domaine plusieurs microclimats : la partie haute est à la fois fraîche, sèche et ventilée, le sol est pierreux. La partie basse est plus humide, le sol est argileux.
Afin de sublimer l’expression et les caractéristiques de notre terroir, nous vinifions chaque parcelle séparément. Ensuite, nous élaborons nos Prosecco Superiore selon des assemblages qui recherchent la parfaite expression du vignoble et du millésime.
Bien que la culture de la vigne occupe la majorité de nos terrains, nous avons voulu maintenir un minimum de biodiversité en plantant 700 oliviers et ½ hectare de grenadiers. Par conséquent, nous sommes également un petit producteur d’huile et de jus de grenade.

Quel est votre parcours, comment êtes-vous passé des montagnes des Dolomites au vignoble du Prosecco Superiore Conegliano DOCG ?

La famille Francavilla n’a pas été dans la vigne de génération en génération. En fait, mon père a débuté cette activité, il y a une quinzaine d’années. Il voulait réaliser un rêve, celui de revenir à la terre. Retrouver les sensations de sa jeunesse, celles qu’il avait connues dans une région bien pauvre à l’époque, les Pouilles. Né dans un petit village, il avait dû le quitter très tôt pour tenter de trouver meilleure fortune. Venise d’abord, la Suisse ensuite et enfin Belluno aux pieds des Dolomites seront son parcours avant ce coup de cœur pour les collines de Canegliano-Valdobbiadene.
On peut également noter que de Venise point de départ, aux Dolomites point d’arrivée d’un parcours laborieux, le village où nous sommes, Scomigo, est presque à égale distance de l’un et l’autre. Nous nous y sentons bien, peut-être par le fait qu’il est possible en un seul regard d’y retrouver des lieux marquants de notre histoire familiale.